Une présentation (1)
S'agit-il d'un jeu sérieux? L'avenir le dira.
Indubitablement, l'affaire est sérieuse: faire face à son placard. l'affronter. Entrer dans sa noirceur pour mieux en explorer les catacombes. Manger les miettes, les restes de paquets, les fonds de bocaux. Récupérer l'irrécupérable. Tenter de le faire, au moins. Dénicher et apprécier les trouvailles. S'amuser avec ces souvenirs de produits achetés ou offerts, parfois plusieurs années auparavant. En faire les merveilles d'un soir, ou un dîner des plus humbles. Imaginer de nouveaux mets, créer.
Le placard de la cuisine, autrement dit - en d'autres époques - le garde-manger, est un monde en soi. D'autant que n'est pas garde-manger le placard qui veut.
Il y a les garde-manger "historiques". Les vrais, les grillagés, frais et aérés. Ceux qui servaient de petite pièce froide lorsque le réfrigérateur faisait défaut. En hauteur si nécessaire, sous les fenêtres dans les appartements. De la pièce à la petite armoire en bois.
Il y a les garde-manger du tout venant; l'humble placard de cuisine, remplit tous azimut de denrées en tout genre - sèches puisque les autres vont au réfrigérateur. Plus ou moins colorés, selon les emballages.
Il y a les garde-manger ordonnés: les boîtes et bocaux, les paquets et sachets y sont rangés méthodiquement, avec rigueur. le paquet de céréales est nécessairement à droite, sur l'étagère du bas, quand les conserves et bocaux ne peuvent être qu'au deuxième étage, classées par contenu: à droite, les petits pois carottes avec les flageolets. Les 'bonnes' conserves de viande sont avec le thon au centre et au fond. Puis viennent sur la gauche les pots de confiture et la réserve de pâte à tartiner. En haut, ce sont la(es) farines et le(s) sucre(s), une boîte contenant levure sèche et gousses.
Il y a les garde-manger foutoir. Sans dessus dessous. Difficile d'y trouver un ordre, une logique. Le bocal de confits est à côté des tablettes de chocolat non entamées. Le voisinage du sucre? Des farines certes, mais aussi cette boîte de thon qui traîne, un ou deux petits packs de crème, le miel et les pâtes.
Il y a les garde-manger d'ailleurs. Ceux que l'on ne connaît pas, ou moins, qui sont encore indispensables là où le réfrigérateur n'est pas présent.
En voie de disparition parfois, comme en témoigne un article sur le garde-manger Vanuatu (ïles Banks) fait de rotin ou d'écorce d'hibiscus, de branches d'arbre, de roseaux, de feuilles, de sève. Ce garde-manger est doté des attributs d'un être vivant: un visage, un dos, des postérieurs... Il est décrit comme une maison dans la maison et servait autrefois d'abri pour les biens valorisés de la famille.
Il y a les garde-manger moches. Aussi les beaux garde-manger, souvent luxueux, réenchantés par le design.
Il y a les garde-manger des champs et les garde-manger des villes.
Mon bocal de flocons d'avoine plein de mites est à dégager ou tu peux me proposer une recette pleines de proteines animales?
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