vendredi 7 mai 2010

Poêlée de légumes à 3000 mètres

Fourbus après une longue journée de marche à plus de 3000 mètres d’altitude, dans la poussière, vous rêvez d’un petit plat mijoté, le même que celui que vous cuisinez le soir en semaine dans votre petite cuisine urbaine.
Aaaahh cette dernière recette de sauté de porc au citron et aux olives à la cocotte, cuisson lente de trois bonnes heures…

Retour de randonnée, 15 bornes, pas d’air, des lamas partout, un soleil torride toute la journée, j’ai faim. La nuit tombe déjà, je file au marché. Devant le stand de viande, je me décide pour un plat végétarien. Je ne suis pas une grande aventurière de la bidoche.

Et pourquoi pas une poêlée de légumes ? Dans un coin de ma tête apparaissent courgettes, aubergines délicatement grillées et parfumées aux multiples herbes et épices, poivrons mûrs à point…
Si vous vous égarez en voyage devant ce genre d’étal, attention !!! Poivron qui pique peut se cacher derrière poivron doux…


Revenons à ma poêlée du soir. Les patates semblent inévitables…


Tomates et oignons sont aussi facilement dégotées. La carotte constituant le cœur de mon alimentation du midi, je la délaisse ce soir-là.
Je reviens joyeusement vers l’auberge où je dors ; elle dispose d’une petite cuisine permettant de faire sa propre cuisine le soir. Il ne faut jamais hésiter à demander l’usage de la cuisine. (Avant d’aller faire le marché et d’acheter des pommes de terre !)

L’ustensile de cuisine indispensable : la poêle, ou la casserole. Ne cherchez pas LA belle poêle qui n’attache pas, il n’y en aura pas.
Épluchez consciencieusement vos légumes, coupez les pommes de terre en deux, les autres légumes en petits morceaux.
Pas d’huile, pas de sel, pas de poivre, pas d’épices.
Pour remplacer l’huile, la meilleure solution, c’est de mettre un peu d’eau au fond de la poêle/casserole. En remuant de temps à autre, cela évite tout attachement de vos légumes à la poêle/casserole.

Pour les condiments, il vous aura fallu être prévoyant ! Si vous estimez devoir faire plaisir à vos papilles et à votre estomac même pendant le plus aventureux des périples, pensez à emporter avec vous des petits sachets d’épices.
Pour cela, deux solutions: ou bien vous confectionnez avant de quitter votre domicile de petits sachets de vos épices préférées, ou bien vous emportez des petits sachets vides que vous garnirez dans votre pays de destination. On trouve toujours toute sorte d’épices.
Pour 5-6 sortes d’épices en petite quantité, comptez 30 grammes de poids, ce qui n’est pas insurmontable.

Le résultat après 20 minutes de cuisson (c'est approximatif...) est un bon plat fumant, chaud, parfumé, sain, et savoureux.

Toute la difficulté réside dans les jours, semaines et mois qui suivent à faire varier le goût de cette poêlée… Heureusement, dans les Andes, on ne se lasse pas de découvrir les pommes de terre…

2 commentaires:

  1. Des pommes de terre, ça?, ou des topinambours? En tout cas l'histoire de se promener avec ses propres épices... je croyais être la seule au monde. Mais attention il y a des douaniers qui les confisquent! Je me suis fait piquer un pied d'oseille une fois, oui oui!!!

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  2. Bonjour,
    Oui oui, des pommes de terre! Et sacrément bonnes! On les trouve sur les plateaux andins.
    Je ferai attention aux douaniers avec mes épices la prochaine fois... Nous ce sont des clémentines et oranges que nous nous fait confisquer entre le Pérou et la Bolivie: poubelle les bons fruits frais!

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