vendredi 6 août 2010

Une envie subite de viande grillée


Ce genre d'événement incontrôlé arrive à plein de gens biens. 


Chacun d'entre nous (excepté les non-mangeurs de viande bien entendu), même doté des meilleures intentions pour la préservation de la planète, éprouve parfois le désir de trouver dans son assiette un gros morceau de viande.
Lorsque cette envie fait soudain son apparition, (elle peut se présenter à n'importe quelle heure de la journée), il est assez commun de s'imaginer muni d'une fourchette et d'un couteau à viande, les yeux regardant le contenu fumant de l'assiette, s'apprêtant alors à enfoncer délicatement la fourchette sur un des côtés de la pièce et à découper une tendre et savoureuse bouchée qui sera tranquillement mais fermement déposé dans la bouche afin d'être exposée à une mâchoire pressée de faire son travail.

En été s'ajoute souvent à cela le désir de barbecue. Ce désir précède même parfois l'envie de viande évoquée ci-dessus. Dans ce genre de circonstance, c'est souvent l'odorat qui est demandeur, avide d'humer les fumées se dissipant autour d'une grille de barbecue. Ce désir parfois très violent est très délicat à dompter pour les citadins ne pouvant se permettre de mettre leur minuscule balcon à profit pour y répondre. Ainsi, mis à part les quartiers dotés de maisons et jardins, la ville est souvent décrétée territoire hostile pour les barbecue.

Il y a bien les parcs, mais là il s'agit d'être discret, car les gardiens veillent et n'apprécieraient pas du tout un quelconque manquement sur ce sujet.

C'est pourquoi en ce mois de juillet fort agréable dans la capitale, soumise un jour à cette frénétique et irrésistible double envie de viande et de barbecue, j'ai décidé de passer à l'acte en faisant discrètement rôtir un gros cochon de lait sous quelques branchages à l'abri d'un baraquement . Le plus technique a été d'éviter que les gardiens n'aperçoivent le feu et sa fumée. Le plus difficile a été d'ignorer les regards envieux de voisins de pelouse dévorant salades de riz, tomates crues et boîtes de thon.


Heureusement, tout s'est bien passé, la viande était succulente. Il faut préciser (car la précision est de haute importance), que le cochon était fermier !

Je vous souhaite de savoureux barbecue et de très joyeuses vacances pour ceux qui en prennent, et vous dis à la rentrée pour découvrir le troisième tome de ce blog!