Lundi matin, à l'aube, j'ai aisément pu suivre leurs traces dans une des allées des Buttes Chaumont, dans le 19ème arrondissement parisien...
Le texte qui suit provient de l'ouvrage Physiologie du goût de Jean Anthelme Brillat-Savarin.
Méditation VI, §III. volailles. 34.
" [...] Nous ne nous sommes pas contentés des qualités que la nature avait données aux gallinacées; l'art s'en est emparé, et, sous prétexte de les améliorer, il en a fait des martyrs. Non seulement on les prive des moyens de se reproduire, mais on les tient dans la solitude, on les jette dans l'obscurité, on les force à manger, et on les amène ainsi à un embonpoint qui ne leur était pas destiné.
Il est vrai que cette graisse ultra-naturelle est aussi délicieuse, et que c'est au moyen de ces pratiques damnables qu'on leur donne cette finesse et cette succulence qui en font les délices de nos meilleures tables.
Ainsi améliorée, la volaille est pour la cuisine ce qu'est la toile pour les peintres, et pour les charlatans le chapeau de Fortunatus; on nous la sert bouillie, rôtie, frite, chaude ou froide, entière ou par partie, avec ou sans sauce, désossée, écorchée, farcie, et toujours avec un égal succès."
Bonnes et joyeuses volailles!
Et au plaisir de vous retrouver sur ce blog dès janvier 2011 pour de nouveaux périples gastronomiques.
Oui, les voyages -gastronomiques- peuvent aussi être littéraires!
RépondreSupprimerPhotos magnifiques!