Survie culinaire en territoire hostile, cela signifie : savoir s'acclimater gastronomiquement parlant sur tous les territoires, et par exemple dans un train, perchée à 3000 mètres dans les Andes, dans les parcs, chez vous, mais aussi, ne l'oublions pas, en société.
Car, ayons-le à l'esprit, la gastronomie est un phénomène le plus souvent social, il faut donc savoir s'adapter à son environnement. Or tous les amoureux de la bonne chère un tantinet maniaque sur le « fait-maison » en conviendront : pendant un dîner/souper/déjeuner entre amis/collègues/membres de la famille/etc., lorsqu'on finit par avouer, doucement, sur un ton très bas, histoire de ne pas être entendu, que l'on cuisine tout soi-même, on passe ou bien pour un improductif n'ayant que cela à faire, ou pour un extrémiste de l'alimentaire, ou les deux. De ce fait, souvent on se tait, et on ne fait que penser.
Je dois avouer que j'ai très souvent médité cette réflexion. Jusqu'à ce que, arrivant à l'improviste dans ma cuisine, je tombe sur ce spectacle :
Une barricade gastronomique dans ma propre cuisine, tant de violence déchaînée entre ces paquets colorés et de simples ingrédients !
J'en suis arrivée à la conclusion suivante : sans doute est-il préférable, pour converser en société et éviter les affrontements de cuisine, de s'accorder une fois par semaine son petit plaisir agroalimentaire.
De mon côté, la semaine dernière, ce furent deux biscuits Petit Ecolier et un apéricube. Ainsi, j'ai eu la chance d'ingérer de la farine de blé, du sucre, du beurre pâtissier, du lait écrémé en poudre, de la poudre à lever, du sel de l'acide citrique, encore du sucre, du beurre et la pâte de cacao, du lait écrémé en poudre une seconde fois, du sirop de glucose, du beurre pâtissier une fois de plus, de la lécithine de soja, de l'arôme vanille, mais aussi du lait écrémé réhydraté, du beurre, des protéines de lait, et des sels de fonte.
Slurp slurp.
C est le guerre madam', c'est le guerre...
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