mardi 28 avril 2009

la soupe de l'altiplano

Lydia avait plus d’une recette miraculeuse pour nous faire manger de bons légumes à plus de 4000 mètres d’altitude ! Première nuit à 4500m, il fait froid, pas une carotte ne traîne, même plus de pommes de terre… Les lamas survivent encore, mais pour la soupe ce n’est pas terrible.
Et là, Lydia nous prépare une soupe faite de 9 légumes, savoureuse, fumante, nourrissante. Tout ce dont nous avions besoin ce soir là était contenu dans une grande marmite.

En voici les ingrédients, et pour les proportions, faites selon votre goût et la saison !

Du céleri
Du chou
Des petits pois
Des pommes de terre
Des haricots verts
Des carottes
Des tomates
De la courge
De la bette
Du persil, du sel, du poivre
Une soupe en sachet bien crémeuse (à remplacer dans nos contrées moins hostiles par de la crème ou du fromage fondu !)

Lavez, épluchez si nécessaire, et découpez sommairement vos légumes.
Dans une marmite, faites bouillir le céleri, le chou, les pommes de terre, les petits pois et les haricots verts. N’oubliez pas d’arrêtez la cuisson une fois les légumes cuits, des légumes trop cuits perdent leur saveur et leurs vitamines !
Dans une poêle que vous pouvez couvrir, faites fondre dans un peu d’huile d’olive les carottes, la courge et les tomates.
Ajoutez ces légumes revenus et fondus à la première préparation, soit dans la marmite, ainsi que quelques brins de persil bien frais. Poivrez.
Laissez cuire 2 à 3 minutes supplémentaires.

Au denier moment, ajoutez quelques noix de fromage frais ou un peu de crème fraîche, remuez jusqu’à ce que l’élément lacté soit bien incorporé, rectifiez l'assaisonnement, puis servez bien chaud.

dimanche 12 avril 2009

Pour remettre dans le contexte...

Chapitre 3 La merveilleuse cuisine de l'Altiplano

Petit déjeuner dans un désert de sel


5h du matin, le réveil est difficile à 3800m. Les lits de sel sont pourtant assez confortables. Toilette…rapide ! Je sors, je tombe sur une mouette. Les fantasmes de l’altitude sûrement. Je me frotte les yeux, les rouvre, la mouette est toujours là. Elle m’a suivi sans doute. Il faut avouer que le flamant rose est plus séduisant dans ce genre de paysage.

5h du matin donc. Nous chargeons les sacs sur le toit, en route pour les quelques dizaines de kilomètres de désert de sel qui nous séparent de notre petit déjeuner.

Une demi-heure de blanc et de néant, le soleil se lève sur ce blanc qui n’est pas de la neige mais qui éblouit tout autant.

Nous arrivons à Incahuasi, l’île aux cactus posée sur le sel. Des cactus gigantesques s’élèvent tout autour de nous, et aussi inattendu que cela puisse paraître, c’est là que nous dévorons nos premiers panqueques boliviens, sortes de petites crêpes épaisses et délicieusement sucrées.

Tout naturellement, je troque ma recette de crêpes bretonnes contre la recette de panqueque de Lydia.

Zut, me dis-je en partant, Lydia a oublié de me donner les proportions de lait ! Quelques mois plus tard, lors du premier essai… :c’est normal, à cette altitude et sans frigo, on ne met pas de lait dans les panqueques !



La recette des panqueques de Lydia


Pour une douzaine de panqueques :

6 œufs

2 grandes cuillères de beurre

5 grandes cuillères de sucre

10 grandes cuillères de farine (avec levure incorporée). Si vous n’en avez pas, utilisez de la farine classique type 45 et rajoutez un peu de levure chimique.

Le jus de trois oranges pressées


Mélangez le sucre et le beurre, puis ajoutez-y les œufs battus. Versez le jus d’orange dans la préparation, mélangez. Incorporez petit à petit la farine jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène.

Si vous n’êtes pas trop pressé(e/s), laissez reposer un peu la pâte, les panqueques n’en seront que meilleurs.


Dans une poêle, déposez une petite noisette de beurre, veillez à ce que la poêle soit tout de même assez grasse, puis versez une petite louche de pâte. Quand c’est cuit, on retourne, on retourne encore une fois, et on mange !